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La banque du Canada, Trump et votre hypothèque!

Photo du rédacteur: Simon BilodeauSimon Bilodeau

La Banque du Canada (BdC) a annoncé le 29 janvier 2025 une réduction de son taux directeur à 3,00 %, soit une baisse de 0,25 % par rapport au taux précédent. Cela marque une diminution cumulative de 2,0 % par rapport au pic de 5 % atteint en juillet 2023. Les projections du marché anticipent d'autres réductions de 0,25 % à 0,75 % tout au long de 2025, ce qui équivaut à une à trois réductions supplémentaires de 0,25 %. En conséquence, le taux préférentiel, qui sert de référence pour les taux hypothécaires, a été ajusté à 5,2 %. De plus, la BdC prévoit de mettre fin à ses mesures de resserrement quantitatif et de reprendre les achats d'actifs en mars. La menace imminente de tarifs américains sous l'administration du président Trump introduit une incertitude considérable concernant les niveaux futurs des taux. La prochaine réunion de la BdC est prévue pour le 12 mars 2025.




Canada/USA trade war
Canada/USA trade war



Les indicateurs économiques récents suggèrent une stabilisation de l'économie canadienne. Le taux de chômage a diminué à 6,7 % en décembre, contre 6,8 % en novembre, avec la création de 91 000 emplois, soit la plus forte augmentation depuis longtemps. L'inflation a également légèrement diminué, enregistrant 1,8 % en décembre, contre 1,9 % en novembre, et bien en deçà du pic de 8,1 % en juin 2022. Ces tendances indiquent un changement positif dans la trajectoire économique du Canada. Bien qu'un mois de données améliorées ne confirme pas une reprise durable, il s'agit d'un développement prometteur.


La décision de la BdC de reprendre les achats d'actifs et d'élargir son bilan s'inscrit dans des objectifs de croissance économique. Ce changement par rapport aux stratégies précédentes de réduction du bilan est significatif, notamment en ce qui concerne les prêts hypothécaires à taux fixe. En achetant des obligations gouvernementales, la BdC injecte des liquidités sur le marché, ce qui pourrait entraîner une baisse des taux d'intérêt des obligations. Comme les taux hypothécaires fixes sont corrélés aux taux des obligations, cette action pourrait conduire à une baisse des taux hypothécaires et augmenter la capacité des banques à prêter. Cependant, l'imposition potentielle de tarifs américains ajoute un facteur de complexité à ces prévisions.


Impact potentiel des tarifs américains Le président Donald Trump a annoncé son intention de mettre en place un tarif de 25 % sur tous les biens et services en provenance du Canada et du Mexique à partir du 1er février 2025. Cette mesure pourrait exercer diverses pressions économiques et inflationnistes sur l'économie canadienne. Étant donné la nature imprévisible du président Trump, l'issue finale pourrait différer de l'annonce initiale. Pour compliquer les choses, le paysage politique du Canada est actuellement instable, avec la démission du Premier ministre et un Parlement prorogé, ce qui conduit à un leadership affaibli dans la gestion de ce défi.


Un tarif de 25 % augmenterait considérablement le coût des exportations canadiennes vers les États-Unis, réduisant probablement la demande et affectant négativement les secteurs canadiens axés sur les exportations. Cela pourrait entraîner des pertes d'emplois et un ralentissement de la croissance du PIB, ce qui pourrait déclencher une spirale économique descendante à mesure que la réduction de l'emploi conduit à une baisse des dépenses des consommateurs.


En réponse, la BdC pourrait envisager de réduire les taux d'intérêt pour stimuler la consommation intérieure et les investissements des entreprises. Cependant, la réduction des taux d'intérêt pourrait dévaluer le dollar canadien, surtout si les taux américains restent inchangés. Un dollar canadien plus faible pourrait compenser certains des impacts des tarifs en rendant les biens et services canadiens plus attractifs pour les consommateurs américains. En revanche, les importations en provenance des États-Unis deviendraient plus coûteuses, ce qui pourrait faire augmenter l'inflation. Le mandat de la BdC, qui consiste à maintenir l'inflation entre 1 et 3 %, pourrait nécessiter des hausses de taux si l'inflation dépasse cette fourchette, même en période de récession.


Si les tarifs sont moins sévères, allant de 5 % à 15 % sur certains produits et services, les effets seraient similaires, mais moins marqués. Certaines industries seraient plus touchées que d'autres, ce qui pourrait entraîner des pertes économiques mineures qui pourraient être atténuées par de modestes réductions de taux.


La riposte canadienne pourrait compliquer davantage les décisions de la BdC. Les tarifs réciproques proposés sur les biens et services américains pourraient être fortement inflationnistes, étant donné les importations importantes du Canada en provenance des États-Unis. De telles actions pourraient perturber les chaînes d'approvisionnement, augmenter les coûts de production et entraîner une hausse des prix à la consommation, obligeant la BdC à équilibrer entre le contrôle de l'inflation et le soutien à l'activité économique.


Dans des scénarios extrêmes, le Canada pourrait envisager de réduire ses exportations de pétrole, de gaz et d'électricité vers les États-Unis. Étant donné que 74 % des emplois dans ces secteurs sont soutenus par les exportations américaines, de telles actions pourraient entraîner des pertes d'emplois importantes et augmenter les coûts énergétiques intérieurs, alimentant ainsi davantage l'inflation.


L'intervention du gouvernement par le biais de programmes de soutien, similaires aux réponses économiques liées à la COVID-19, pourrait offrir un soulagement temporaire, mais cette solution n'est pas durable à long terme. La solution optimale consisterait à mener des négociations avec le président Trump pour minimiser les tarifs. En outre, le Canada devrait se concentrer sur le renforcement du commerce interprovincial en éliminant les barrières internes et en diversifiant les partenariats commerciaux internationaux afin de réduire la dépendance vis-à-vis d'un seul partenaire commercial imprévisible. Ces stratégies nécessiteront du temps et des investissements, mais pourraient compenser les pertes dues à la réduction du commerce avec les États-Unis.


Considérations hypothécaires Pour les personnes ayant des prêts hypothécaires à taux variable, la récente réduction des taux se traduit par une diminution d'environ 15 $ pour chaque tranche de 100 000 $ de l'hypothèque. Les emprunteurs avec des taux variables et des paiements constants rembourseront désormais leur hypothèque plus rapidement. Les détenteurs d'hypothèques à taux fixe ne verront aucun changement immédiat.

Si vous envisagez d'acheter une propriété ou de renouveler votre hypothèque au cours des six prochains mois, opter pour un taux variable pourrait être avantageux. Les taux variables devraient continuer à baisser, à moins que l'inflation n'augmente sans récession économique correspondante. Cette approche vous permet de profiter d'éventuelles baisses de taux futures. En revanche, choisir un taux fixe maintenant pourrait vous enfermer dans un taux plus élevé, vous empêchant de profiter des réductions possibles. Si l'inflation augmente, passer d'un taux variable à un taux fixe est généralement simple et sans frais. Cependant, si un taux variable vous inquiète, un taux fixe à court terme, comme un terme de trois ans, pourrait être un compromis approprié, minimisant les pénalités potentielles.

Bien que la situation actuelle puisse sembler inquiétante, il est important de se rappeler que le Canada a réussi à surmonter les défis du premier mandat de Trump, et nous sommes bien équipés pour le faire à nouveau. Il est possible que les menaces récentes de tarifs du président Trump soient des manœuvres stratégiques qui ne se traduiront pas par des changements significatifs de politique. Même si les tarifs sont mis en place, ils pourraient être moins sévères que les 25 % proposés sur toutes les importations. Ce scénario pourrait être une occasion pour le Canada de renforcer ses relations commerciales internes et de diversifier ses partenariats internationaux. Dans le secteur immobilier, les réductions possibles des taux d'intérêt pourraient stimuler une demande accrue de logements, à l'instar de la flambée du marché en 2021. Par conséquent, à moins que votre emploi ne dépende fortement des exportations vers les États-Unis, il est raisonnable de poursuivre vos projets actuels, en ayant confiance que votre conseiller hypothécaire dédié surveille attentivement le marché pour vous.


Si vous n'êtes pas encore préapprouvé, je vous conseille de commencer votre processus dès maintenant et de ne pas attendre d'autres nouvelles concernant les baisses de taux d'intérêt, car le marché risque de se redresser et les prix risquent d'augmenter. Vous auriez l'opportunité d'explorer un marché avec plus d'inventaire et moins de concurrence que si vous attendez.


Si vous avez besoin d'aide pour une hypothèque, une préapprobation ou un plan pour l'avenir, vous pouvez me contacter ou contacter Gina en prenant rendez-vous :



Cordialement,


Simon Bilodeau et Gina Lopez

Courtier Hypothécaire

Refinancebc

604-828-9864


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© 2021 Simon Bilodeau - Courtier hypothécaire pour Dominion Lending Center - Mortgage Negotiators. Tous les droits sont réservés.

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