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La Banque du Canada abaisse son taux à 2,50 % – Un soulagement pour les emprunteurs, mais l’inflation, la faiblesse de la croissance et les tensions sur le marché du travail compliquent le portrait

  • Writer: Simon Bilodeau
    Simon Bilodeau
  • Sep 17
  • 5 min read

Chers lecteurs,

Ce matin (17 septembre 2025), la Banque du Canada (BdC) a réduit son taux directeur de 0,25 %, à 2,50 %. Le taux préférentiel, sur lequel sont indexées la plupart des hypothèques à taux variable et des marges de crédit, se situe désormais à 4,70 %, offrant un soulagement immédiat aux emprunteurs à taux variable.


Tiff Macklem de la BdC réduit les taux de 0.25%
Tiff Macklem de la BdC réduit les taux de 0.25%

Pourquoi la BdC coupe-t-elle maintenant ?


L’économie canadienne a clairement ralenti. Une partie de ce ralentissement était prévisible après un premier trimestre dopé par les achats anticipés des entreprises avant l’entrée en vigueur de tarifs douaniers. Mais la faiblesse a été plus marquée qu’espéré : le PIB réel du 2e trimestre a reculé à –1,6 % en rythme annualisé. En bref, tarifs et contre-tarifs ont mis du sable dans l’engrenage.

Parallèlement, l’inflation globale a légèrement remonté à 1,9 % sur un an en août (contre 1,7 % en juillet). L’inflation fondamentale — les mesures privilégiées par la BdC — gravite encore autour de 3,0–3,1 %, même si les pressions se sont atténuées ces derniers mois. Pour situer : les prix des aliments progressent d’environ 3,4 % a/a (dont la viande ~+7 %). En clair, l’inflation n’est pas encore revenue à la cible, mais elle évolue dans la bonne direction; la BdC procède prudemment.

Côté emploi, le marché du travail faiblit. Le chômage est monté à 7,1 % en août (6,9 % en juillet), le taux de participation a glissé à 65,1 %, et l’emploi total a reculé de 66 000 en août après –40,8 k en juillet. Point important : environ 8,8 % des travailleurs souhaitaient plus d’heures et étaient disponibles — signe que les entreprises réduisent d’abord les heures avant de tailler dans les effectifs. Historiquement, les pertes d’emplois décalent le ralentissement : beaucoup d’employeurs conservent des employés formés aussi longtemps que possible.

Le commerce extérieur fait partie de l’histoire : en date de juillet, les exportations étaient ~2 % sous leur niveau de la même période l’an dernier. Une règle empirique issue des estimations en valeur ajoutée suggère qu’une baisse de 2 % des exportations mettrait ~50 000 à 80 000 emplois à risque au Canada (une partie déjà visible, une partie à venir).


Contexte américain et dollar canadien


Aux États-Unis, l’inflation s’est raffermie à mesure que les entreprises refacturent les coûts liés aux tarifs; la croissance y a aussi ralenti. Les marchés s’attendent à ce que la Réserve fédérale commence également à assouplir. Si la Fed coupe, cela réduit le risque de change pour la BdC : les écarts de taux relatifs comptent pour le dollar canadien.


Vigilance budgétaire : ce que cela peut signifier pour les taux fixes


Nous verrons enfin le budget fédéral en novembre. Un déficit plus élevé que prévu pourrait tester l’appétit des marchés obligataires et pousser à la hausse les rendements des obligations du gouvernement du Canada — exerçant une pression haussière sur les taux hypothécaires fixes — même si la BdC continue d’abaisser le taux directeur. (Les taux courts et les rendements obligataires ne bougent pas toujours de concert.)


Immobilier en C.-B. : plus d’inventaire, marché plus équilibré


En Colombie-Britannique, le marché s’est tranquillement orienté vers plus d’équilibre pendant l’été. Juillet et août ont paru plus actifs que le printemps — pas de frénésie, mais un retour régulier d’acheteurs qui attendaient sur la touche. Appelons-ça la fatigue d’attente : des ménages qui veulent acheter pour de bonnes raisons, se sentent raisonnablement en sécurité au travail et ne voient plus beaucoup d’avantages à attendre la « coupe parfaite ». À l’échelle provinciale, août a enregistré 5 961 ventes, soit +0,5 % par rapport à août dernier, même si l’activité a ralenti par rapport à juillet (–15,5 % m/m). Les prix ont légèrement fléchi — environ –1,4 % a/a pour le prix MLS® moyen —, donnant un peu plus de marge de négociation aux acheteurs.

L’inventaire est l’autre grande histoire. Dans le Grand Vancouver, les inscriptions actives ont atteint 16 242 en août (+17,6 % a/a) et se situent désormais bien au-dessus de la normale saisonnière sur 10 ans. Le ratio ventes/inscriptions autour de 12,4 % évoque des conditions équilibrées à souples : les propriétés se vendent encore, mais les acheteurs ont des options et du temps. Dans la Fraser Valley, l’inventaire a grimpé encore plus vite — 10 445 inscriptions actives (+21,1 % a/a) — et le ~9 % de ratio penche clairement vers un marché d’acheteurs. En clair : plus de choix, plus de levier, plus de latitude pour structurer des offres avec des conditions qui vous protègent.

Les taux aident à la marge. Les variables reculent avec la coupe du jour, et les fixes se sont éloignés de leurs sommets (ils peuvent toutefois bouger avec les rendements obligataires, surtout autour des nouvelles budgétaires). La combinaison plus d’inventaire + coûts d’emprunt légèrement plus bas ne déclenchera pas une vague, mais facilitera la démarche des acheteurs bien qualifiés — parce qu’ils qualifient désormais ou parce que la mensualité cadre mieux. Côté vendeurs, on observe plus de pragmatisme sur le prix et les conditions — exactement ce qui permet au marché de se rééquilibrer.

Les prix peuvent-ils encore s’éroder un peu ? C’est possible — surtout dans les segments très concurrentiels ou où l’accessibilité est la plus tendue. Mais si le scénario macro se déroule comme prévu (faiblesse maintenant, stabilisation graduelle à mesure que les taux baissent), nous sommes probablement plus près d’un creux que d’un sommet dans plusieurs sous-marchés de la C.-B. Pour les occupants à long terme, ce contexte — plus de choix, davantage de pouvoir de négociation et une mathématique de financement un peu plus favorable — constitue une fenêtre propice pour agir sans la pression des guerres d’enchères.


Ce que cette baisse signifie pour votre hypothèque


  • Hypothèques à taux variable : avec une baisse de 0.25% les paiements diminuent d’environ 13 $ par 100 000 $ (≈ 65 $/mois pour une hypothèque de 500 000 $) sur 25 ans d’amortissement.

  • Marge de crédit hypothécaire (HELOC) / intérêts seulement : environ 20,83 $ par 100 000 $ (≈ 21 $) de moins par mois pour 25 points de base.

  • Hypothèques à taux fixe : pas de changement avant le renouvellement; toutefois, les rendements obligataires (et donc les taux fixes) peuvent bouger selon l’actualité budgétaire/commerciale, indépendamment des coupes de la BdC.

  • Renouvellements : les taux demeurent bien plus élevés qu’en 2020–2021. Planifiez tôt pour ajuster terme, structure et options de remboursement anticipé — surtout si vous craignez un choc de paiement.

  • Acheteurs : inventaire plus élevé + coûts d’emprunt un peu plus bas = conditions améliorées. Une préapprobation solide clarifie votre budget et vous protège en cas de remontée ponctuelle des taux.


Et après ?


La prochaine décision de la BdC aura lieu le 29 octobre 2025. Si la croissance continue de faiblir et que le chômage monte, une autre baisse est probable; si l’inflation ré-accélère, la Banque pourrait marquer une pause. Pour les acheteurs qui prévoient occuper le bien et le conserver plusieurs années, le marché actuel offre du choix et de la négociation — un point d’entrée constructif, sans frénésie.

Plus que jamais, votre stratégie hypothécaire doit reposer sur bien plus que le taux. Achat, renouvellement ou refinancement : alignons structure et terme avec vos objectifs.

Parlons-en. Réservez votre consultation gratuite ou appelez-nous — nous sommes là pour vous aider à prendre des décisions hypothécaires éclairées.



Simon Bilodeau and Gina Lopez

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